Figure 1. Poudre de feuille de moringa. Source: Tim Motis
Qu’est-ce que la poudre de feuilles de moringa?
Figure 2. Diagramme illustrant les parties d’une feuille de moringa. Source: Tim Motis et Stacy Swartz
Moringa oleifera est un arbre tropical à croissance rapide connu pour ses feuilles nutritives, consommées crues, cuites ou séchées et réduites en poudre (Figure 1). Nous nous focaliseront ici sur la poudre de feuilles 1 de moringa, qui est facile à conserver et à ajouter aux aliments. La possibilité de stocker la poudre de moringa permet aux gens de bénéficier du moringa pendant des périodes telles que la saison sèche, lorsque les arbres de moringa sont moins productifs. Ajoutée en quantités modestes, la poudre de moringa n’altère pas sensiblement le goût des aliments et constitue un excellent moyen d’améliorer la valeur nutritive des plats locaux. Des questions se posent quant à la meilleure façon de traiter les feuilles pour obtenir une poudre de moringa de qualité. Cet article développe une publication antérieure de ECHO (Doerr et Cameron, 2005), résumant les facteurs avant et pendant le séchage qui influencent la qualité de la poudre de feuilles de moringa. Il aborde également les méthodes de séchage et les moyens pratiques d’optimiser le traitement post-récolte pour améliorer la qualité nutritionnelle.
Comment les feuilles de moringa sont-elles préparées pour le séchage ?
Les feuilles de moringa doivent être séchées avant d’être transformées en poudre. Le port de gants lors de la manipulation des feuilles est une bonne pratique pour produire une poudre de moringa propre. L’hygiène est particulièrement importante si vous produisez de la poudre de moringa pour d’autres personnes. Si vous produisez de la poudre de moringa pour une entreprise, soyez conscient des pratiques et des normes requises pour une qualité acceptable. Le tableau 1 présente les étapes fondamentales de la récolte, du lavage et de la préparation des feuilles de moringa pour le séchage.
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Récoltez les feuilles en respectant les règles d’hygiène. Lavez-vous les mains avant de récolter les feuilles. La manipulation des feuilles au cours des étapes suivantes est plus facile si vous les récoltez en gerbes avec les extrémités des tiges réunies à une extrémité de chaque gerbe. Les extrémités des tiges servent alors de poignée pour saisir chaque gerbe. |
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Laver les feuilles. Remplissez un seau ou un abreuvoir propre avec de l’eau propre. Immergez les feuilles dans l’eau, en les remuant pour éliminer la poussière et les débris. Videz l’eau et lavez les feuilles une ou deux fois de plus. Si votre eau est chlorée, le chlore agira comme un désinfectant pour réduire les germes. Une alternative au chlore est de plonger les feuilles pendant 3 à 5 minutes dans une solution saline à 1 % (Sauveur et Broin, 2010). |
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Enlevez les gouttes d’eau des feuilles. Saisissez une gerbe de feuilles par l’extrémité des tiges et secouez l’eau d’un mouvement de bas en haut. Vous pouvez ensuite étaler les feuilles sur un chiffon ou une serviette pour absorber davantage d’eau. Vous pouvez également placer les feuilles dans une passoire et laisser l’excédent d’eau s’écouler. |
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Détachez les folioles du pétiole. Les nutriments ont tendance à être plus concentrés dans les folioles (Anjorin et al., 2010 ; Osumah, 2019) que dans les tissus du pétiole auxquels les folioles sont rattachées. Il n’est peut-être pas pratique d’enlever les folioles individuellement, mais excluez autant de tissus du pétiole que possible. Retirez les feuilles en les saisissant et en les tirant. Excluez la plus grande partie du tissu fibreux du pétiole en retirant les feuilles des “branches” individuelles des feuilles composées. Les folioles seront plus faciles à enlever si vous le faites immédiatement après le lavage. |
Voici [http://edn.link/9eh4c4] une brève vidéo illustrant comment récolter une feuille de moringa sur une branche, enlever les folioles et placer les folioles sur un tamis de séchage.
Le reste de cet article se focalise sur les facteurs et les méthodes de séchage.
Quels sont les facteurs à prendre en compte pour le séchage des feuilles de moringa?
La circulation de l’air
La circulation de l’air facilite le séchage et évite les conditions humides propices aux moisissures et au pourrissement. Veillez à ce que l’air circule bien en étalant les feuilles sur la surface de séchage. Les couches intérieures des piles de feuilles épaisses resteront humides trop longtemps. Placez les feuilles dans des sacs ou des toiles à mailles ou sur des étagères ou des grilles de séchage grillagées pour permettre une exposition à l’air de tous les côtés. Les ventilateurs augmentent la circulation de l’air et sont souvent incorporés dans les séchoirs à armoires. Il est préférable que l’air circule doucement pour éviter que les feuilles ne se déplacent dans le séchoir.
La température
Plus la température de séchage est élevée, plus les feuilles sèchent rapidement. Un séchage plus rapide minimise la probabilité de moisissures, mais les températures élevées réduisent la teneur en vitamines (Alakali et al., 2015) et d’autres composés bénéfiques pour la santé comme la quercétine (Ademilui et al., 2018). ElGamal et al. (2023) ont indiqué que les températures de séchage optimales pour conserver la vitamine C dans les légumes se situent entre 35 et 60°C. Des minéraux comme le calcium et le fer ont été bien conservés à ces températures dans une étude réalisée au Nigéria par Alakali et al. (2015).
La lumière
En travaillant avec des feuilles de niébé, des chercheurs ougandais ont constaté que le séchage au soleil réduisait les vitamines A et C de 58 % et 84 %, respectivement (Ndawula et al., 2004). Ils ont attribué ces pertes aux effets des rayons ultraviolets.
Le temps
Séchez les feuilles jusqu’à ce qu’elles deviennent croustillantes et cassantes. Les folioles cassantes doivent se briser facilement. Les folioles molles qui se plient sans se briser facilement ont probablement trop d’humidité. Ajustez la circulation de l’air et la température pour sécher les feuilles de moringa assez rapidement afin d’éviter les moisissures tout en conservant les vitamines.
L’humidité
Figure 3. Support de séchage grillagé suspendu près de la face inférieure d’un toit métallique. Source: Tim Motis
Une humidité élevée augmente le temps de séchage des feuilles de moringa. Plus les feuilles restent humides longtemps, plus le risque de moisissure et de pourriture augmente. En cas d’humidité élevée, il est important que l’air circule bien et que la chaleur soit suffisante. Si vous séchez les feuilles de moringa pendant la saison des pluies, sans électricité, vous pouvez :
- Sécher les feuilles sur des grilles ou dans des sacs en maille. En procédant ainsi et en étalant les feuilles finement, vous exposez plus de surfaces de feuilles à l’air.
Suspendre les feuilles près du toit 2dans une pièce bien ventilée (Figure 3). - Mélanger/remuer les feuilles plusieurs fois au cours du processus de séchage pour s’assurer que toutes les feuilles sont exposées à l’air.
Les contaminants
Séchez les feuilles de manière à minimiser la contamination par la poussière, les excréments d’animaux et les débris. Le problème se pose surtout lors du séchage à l’air libre, au soleil ou à l’ombre.
Quelles sont les méthodes de séchage des feuilles de moringa?
Les options de séchage des feuilles de moringa comprennent le séchage à l’ombre, le séchage en plein soleil, le séchage solaire et le séchage dans un four ou une armoire équipé(e) d’une source de chaleur et d’un ou de plusieurs ventilateurs. Une méthode de séchage idéale optimisera les facteurs tels que le mouvement de l’air, la température et la lumière pour sécher les feuilles de moringa avec une perte minimale de vitamines. Votre méthode de séchage doit également être pratique. Une armoire de séchage dotée d’une source de chaleur et d’un ventilateur permet de contrôler la température et la circulation de l’air à un niveau élevé, mais elle nécessite de l’électricité. Le séchage à l’ombre conserve probablement plus de nutriments que le séchage au soleil, mais il y a un risque de moisissure en cas d’humidité ambiante élevée. Les informations permettant de choisir et d’optimiser une méthode de séchage sont résumées dans le tableau 2.
| Méthode | Forces | Inconvenients | Conseils d’optimisation* |
|---|---|---|---|
| Soleil | Simple Moindre coût |
Risque de perte de vitamines en raison des températures élevées et de rayons ultraviolets Exposition aux contaminants Séchage lent par temps nuageux |
Recouvrir les feuilles d’un tissu poreux pour réduire la lumière ultraviolette et protéger les feuilles des contaminants tels que la poussière. En cas de présence d’animaux, il peut être nécessaire d’entourer la zone de séchage d’une barrière. Rentrer les feuilles à l’intérieur la nuit si les températures nocturnes plus fraîches risquent de provoquer de la condensation. |
| Ombre | Simple Moindre coût Forte rétention de vitamines |
Temps de séchage lent et risque de moisissure dans des conditions humides Exposition aux contaminants Réhydratation des feuilles insuffisamment séchées pendant la journée et laissées à l’extérieur pendant la nuit |
Lors du séchage à l’intérieur, placez les feuilles dans l’air chauffé par le toit. En cas de présence d’animaux, il peut être nécessaire d’installer une barrière autour de la zone de séchage. |
| Solaire | Nombreuses options de conception Aucune pièce mobile n’est nécessaire |
Coût des matériaux et de la construction Risque de perte de vitamines en cas de températures trop élevées et d’exposition des feuilles aux rayons ultraviolets |
Maximisez la rétention des vitamines en utilisant un plastique qui bloque les rayons ultraviolets ou en adoptant un modèle dans lequel l’air chauffé par le soleil s’élève vers un espace de séchage fermé à l’abri du soleil (Figure 4). |
| Four ou armoire | Possibilité de contrôler la température et le mouvement de l’air Possibilité de sécher les feuilles par temps nuageux et/ou pluvieux |
Complexité et coût de la source de chaleur, du thermostat et/ou du (des) ventilateur(s) Perte de vitamine à cause de la chaleur si la température n’est pas bien contrôlée |
Un système à basse tension peut suffire pour sécher les feuilles dans une petite boîte à usage domestique. ** Si vous utilisez un four domestique, surveillez attentivement la température. |
| *Ces pratiques s’ajoutent à celles qui s’appliquent à toutes les méthodes de séchage, comme le fait de placer les feuilles sur des grilles ou des tissus et de les répartir finement sur les surfaces de séchage. | |||
| **Une petite boîte de séchage peut être fabriquée avec des matériaux peu coûteux tels que des mini coussins chauffants de 5 ou 12 volts, un régulateur de température et des ventilateurs d’ordinateur (figure 5). Faites des essais en ajoutant des trous pour l’admission (derrière les ventilateurs) et l’évacuation (en haut) de l’air. | |||
Figure 4. Séchoir solaire utilisé par ECHO en Tanzanie. La lumière du soleil chauffe la surface en plastique de la boîte chauffante (en bas à gauche). La chaleur monte ensuite dans la chambre de séchage équipée de grilles (à droite). De cette manière, la biomasse des feuilles n’est pas exposée à la lumière ultraviolette. Source: Stacy Swartz.
Figure 5. Séchoir de moringa à température contrôlée fabriqué avec une glacière en styromousse (en haut), équipée à l’intérieur (en bas) de ventilateurs d’ordinateur de 12 volts et de mini-coussins chauffants. Source: Tim Motis.
Que faire si je ne parviens pas à obtenir des conditions de séchage idéales ?
Évaluer les pertes de qualité inacceptables par rapport aux pertes tolérables
Des feuilles pourries et moisies présentent un risque évident pour la santé si elles sont consommées. Il s’agit là d’un exemple de qualité inacceptable. D’autres exemples seraient des feuilles contaminées ou brûlées (à cause d’une surchauffe) pendant le processus de séchage.
Il serait toutefois raisonnable d’accepter le risque d’une certaine perte de vitamines en utilisant la chaleur pour sécher les feuilles avant qu’elles ne deviennent moisies. Même si elle contient moins de vitamines ou d’antioxydants, la poudre de feuilles de moringa présente toujours des avantages nutritionnels. Lors de la promotion ou de la commercialisation de la poudre de feuilles de moringa, il convient d’éviter d’exagérer sa composition nutritionnelle. Les rapports de ceux qui ont étudié l’effet des méthodes de séchage sur la poudre de moringa (par exemple, Ademiluyi et al., 2018 et Ahmed et Langthasa, 2022) sont utiles pour se faire une idée des valeurs nutritionnelles à attendre de la méthode que vous utilisez. En outre, une note de recherche ECHO par Witt (2020) présente les valeurs nutritionnelles pour une portion réaliste (5 g) de poudre de moringa.
Apprendre les compromis nutritionnels des options de séchage
Une étude réalisée en Inde par Joshi et Mehta (2010) illustre ce propos. Les chercheurs ont comparé les valeurs nutritionnelles établies des feuilles de moringa fraîches à celles des feuilles de moringa séchées selon les méthodes suivantes :
- Le séchage à l’ombre, qu’ils ont appelé shadow drying. Les feuilles ont été placées à l’intérieur pendant 6 jours sur des draps de coton dans un espace bien ventilé, en s’appuyant sur le mouvement naturel de l’air.
- Le séchage à l’étuve, les feuilles étant placées sur des plateaux dans un déshydrateur à air pulsé à 60°C pendant 4 heures.
- Le séchage au soleil des feuilles placées sur des feuilles de coton et protégées de la poussière et des insectes en les recouvrant d’une étamine. Pour éviter la réhydratation des feuilles pendant la nuit, on faisait rentrer les feuilles à l’intérieur chaque nuit pendant 4 jours.
Figure 6. Effet de la méthode de séchage sur la concentration des vitamines A (bêta-carotène) et C. Adapté de : Joshi et Mehta (2010).
1. Trouvez l’AJR pour la vitamine C (VC), qui est de 15 mg selon le ministère américain de la santé et des services sociaux (National Institutes of Health, 2021).
2) Déterminez la quantité de VC par g de poudre de feuille. La quantité de VC rapportée lors du séchage au four était de 56 mg par 100 g de poudre de feuilles. Il y a donc 0,56 mg (56/100 = 0,56) dans 1 g de poudre de feuille de moringa.
3) Déterminez le nombre de mg de VC dans 5 g de poudre de moringa consommés au cours d’une journée. Pour ce faire, il faut multiplier la quantité de CV par g de poudre de feuilles calculée à l’étape 2 par 5 g (la quantité de poudre consommée). Ainsi, nous constatons qu’une consommation journalière de moringa fournit 2,8 mg de VC (0,56 mg/g de poudre de feuilles X 5 g = 2,8 mg de VC).
4) Déterminez le pourcentage de l’AJR en divisant les mg de VC consommés en une journée par l’AJR de VC (15 g) et multipliez la réponse par 100. On constate ainsi qu’une quantité de 5 g de poudre de moringa séchée au four fournit 19 % de l’AJR pour un enfant de 1 à 3 ans (2,8/15 = 0,19 ; 0,19 X 100 = 19 %).
Dans leur expérience, les feuilles ont été séchées jusqu’à ce qu’elles deviennent cassantes. D’où les différences de temps de séchage entre les méthodes. Bien que les températures n’aient pas été indiquées pour les traitements de séchage à l’ombre et à l’étuve, les résultats présentés dans la figure 6 sont toujours instructifs. Le séchage à l’ombre a permis de mieux conserver les vitamines A et C. Les minéraux et les protéines ont peu varié d’une méthode à l’autre.
Les minéraux et les protéines ont peu varié d’une méthode à l’autre. En ce qui concerne les vitamines, les pertes les plus importantes par rapport au séchage à l’ombre ont été celles de la vitamine A avec le séchage au soleil (9 % de perte) et de la vitamine C avec le séchage au four (60 % de perte). Même avec une perte de 60% de la vitamine C avec le séchage au four, une portion de 5 g de la quantité restante fournirait 19% de l’apport journalier recommandé de 15 g pour un enfant de 1 à 3 ans.3
La valeur nutritive des feuilles de moringa peut également varier. D’autres chercheurs indiens ont constaté que la poudre de feuilles de moringa séchées au soleil et à l’ombre contenait respectivement 155 et 135 mg de vitamine C pour 100 g de poudre (Ahmed et Langthasa, 2022). Dans leur étude, le séchage en armoire à 60°C a réduit la vitamine C de 25 % par rapport au séchage à l’ombre, ce qui est nettement moins que la réduction de 60 % constatée par Joshi et Mehta (2010).
Notez dans la figure 6 que le séchage a augmenté la vitamine A tout en réduisant la vitamine C. Le séchage concentre généralement les nutriments parce qu’il élimine l’humidité dans les feuilles du matériel végétal. Le fait que le séchage ait réduit la vitamine C laisse supposer qu’elle est plus sensible à la chaleur que la vitamine A. ElGamel et al. (2023) mentionnent que la vitamine C est plus sensible à la perte de chaleur que d’autres vitamines, donc si votre procédure de séchage retient la vitamine C, d’autres vitamines sont probablement retenues aussi. Sachant que la vitamine C peut être réduite par le séchage, vous pouvez également prévoir d’autres sources de vitamines en plus de la poudre de moringa (par exemple, des feuilles de moringa fraîches et des feuilles d’autres légumes-feuilles comme le chaya (Cnidoscolus aconitifolius).
Chercher des moyens de travailler dans les limites du possible
Le tableau 1 mentionne des exemples tels que des couvertures pour protéger les feuilles de la lumière ultraviolette pour le séchage au soleil et le séchage solaire. Nichols (2008) a fait part à ECHO d’une méthode utilisée au Burkina Faso, dans laquelle les feuilles sont placées sur des nattes en plastique tissé sous des morceaux de toiture en tôle ondulée soutenus par des planches (un lien vers leur article se trouve dans la section Références).
Une approche pour laquelle peu d’informations sont disponibles est l’utilisation d’un desséchant pour le séchage des feuilles de moringa. Ce concept a été exploré par Dodson (2012) dans le cadre d’un projet de mémoire de premier cycle. Son travail a démontré le potentiel des desséchants (par exemple, l’argile montmorillonite, le gel de silice et la zéolite) pour réduire 90 % de l’humidité des feuilles de moringa dans un espace clos, sans ventilateur ni source de chaleur. D’autres expériences pourraient être menées pour déterminer la quantité de desséchant nécessaire pour sécher une quantité donnée de feuilles. L’utilisation d’un desséchant pourrait s’avérer pratique pour un usage domestique. N’hésitez pas à nous faire savoir si vous souhaitez poursuivre l’expérimentation de cette méthode ou d’autres adaptations et approches similaires (courriel : publishing@echonet.org).
Un mot sur la durée de conservation
Une ligne directrice générale pour la durée de conservation du moringa est de 6 mois, car les nutriments contenus dans la poudre de moringa diminuent avec le temps (Adejumo et Dan, 2018). Maximisez la durée de conservation de votre poudre de moringa en la gardant au frais (température ambiante ou plus fraîche), au sec (dans des récipients hermétiques qui excluent l’humidité) et à l’abri de la lumière (la lumière fait pâlir la poudre). Ne consommez pas de poudre de moringa qui moisit ou qui sent le pourri.
Réflexions finales
La couleur de la poudre de moringa est un bon indicateur général de sa qualité. Elle doit être d’un vert éclatant. La couleur verte indique que les arbres de moringa récoltés étaient en bonne santé et ne présentaient pas de carences en nutriments entraînant un jaunissement et une décoloration. La diminution de la couleur verte est également liée à la dégradation de la chlorophylle causée par le séchage à haute température (Ali et al., 2014). La décoloration peut également être causée par la décomposition/la pourriture qui se produit lorsque les feuilles restent humides trop longtemps.
Recherchez une méthode de séchage que les agriculteurs et les jardiniers peuvent facilement mettre en œuvre avec les matériaux disponibles. Recherchez des méthodes à basse température pour sécher les feuilles. Bien que le séchage puisse réduire certains attributs nutritionnels des feuilles de moringa, la poudre de feuilles de moringa offre toujours des avantages nutritionnels significatifs. La consommation d’un mélange de feuilles de moringa fraîches et de poudre de feuilles de moringa permet d’obtenir la valeur nutritionnelle maximale du moringa. Enfin, préparez la poudre de moringa en des quantités qui peuvent être consommées avant d’être périmées.
Références
Adejumo, B.A. et E.J. Dan. 2018. Nutritional composition of packaged Moringa oleifera leaves powder in storage [Composition nutritionnelle de la poudre de feuilles de Moringa oleifera emballées pendant le stockage]. Annals of Food Science and Technology 19(2):225-231.
Ademiluyi, A.O., O.H. Aladeselu, G. Oboh, et A.A. Boligon. 2018. Drying alters the phenolic constituents, antioxidant properties, α-amylase, and α-glucosidase inhibitory properties of moringa (Moringa oleifera) leaf [Le séchage modifie les constituants phénoliques, les propriétés antioxydantes, les propriétés inhibitrices de l’α-amylase et de l’α-glucosidase des feuilles de moringa (Moringa oleifera)]. Food Science and Nutrition 6:2123-2133
Ahmed, S. et S. Langthasa. 2022. Effect of dehydration methods on quality parameters of drumstick (Moringa oleifera Lam.) leaf powder [Effet des méthodes de déshydratation sur les paramètres de qualité de la poudre de feuilles de moringa (Moringa oleifera Lam.)]. Journal of Horticultural Sciences 17(1):137-146
Alakali, J.S., C.T. Kucha, et I.A. Rabiu. 2015. Effect of drying temperature on the nutritional quality of Moringa oleifera leaves [Effet de la température de séchage sur la qualité nutritionnelle des feuilles de Moringa oleifera]. African Journal of Food Science 9(7):395-399
Ali, M.A., Y.A. Yusof, N.L. Chin, M.N. Ibrahim, et S.M.A. Basra. 2014. Drying kinetics and colour analysis of Moringa oleifera leaves [Cinétique de séchage et analyse de la couleur des feuilles de Moringa oleifera]. Agriculture and Agricultural Science Procedia 2:394-400
Anjorin, T.S., P. Ikokoh, et S. Okolo, 2010 Mineral composition of Moringa oleifera leaves, pods and seeds from two regions in Abuja, Nigeria [Composition minérale des feuilles, des gousses et des graines de Moringa oleifera provenant de deux régions d’Abuja, Nigeria]. International Journal of Agriculture and Biology 12: 431–434
Dodson, A.L. 2012. The viable desiccation of Moringa oleifera in high humidity environments [La dessiccation viable du Moringa oleifera dans des environnements très humides]. Mémoire présenté en vue de satisfaire partiellement aux exigences d’un diplôme de baccalauréat. The Pennsylvania State University Schreyer Honors College. https://honors.libraries.psu.edu/files/final_submissions/1307
Doerr, B. et L. Cameron. 2005. Poudre de Feuilles de Moringa. Les Notes Techniques de ECHO no. 51
ElGamal, R., C. Song, A.M. Rayan, C. Liu, S. Al-Rejaie, et G. ElMasry. 2023. Thermal degradation of bioactive compounds during drying process of horticultural and agronomic products: a comprehensive overview [Dégradation thermique des composés bioactifs au cours du processus de séchage des produits horticoles et agronomiques : une vue d’ensemble]. Agronomy 13(6): 1580. https://doi.org/10.3390/agronomy13061580
National Institutes of Health. 2021. Vitamin C Fact Sheet for Health Professionals [Fiche d’information sur la vitamine C à l’intention des professionnels de la santé]. https://ods.od.nih.gov/factsheets/VitaminC-HealthProfessional/#h2
Ndawula, J. J.D. Kabasa, et Y.B. Byaruhanga. 2004. Alterations in fruit and vegetable ß-carotene and vitamin C content caused by open-sun drying, visqueen-covered and polyethylene-covered solar-dryers [Altérations de la teneur en ß-carotène et en vitamine C des fruits et légumes causées par le séchage en plein soleil, dans des séchoirs solaires recouverts de visqueuse et de polyéthylène]. African Health Sciences 4(2):125-130
Nichols, J et A. Nichols. 2008. Séchage du moringa pendant la saison des pluies. Notes de développement de ECHO no.101:6. http://edn.link/edn101
Osumah, A.B. 2019. Effectiveness of Moringa oleifera L.AM. as soil amendment on growth and yield of Amaranthus caudatus L. and Abelmoschus esculentus (L.) Moench [Efficacité du Moringa oleifera L.AM. en tant qu’amendement du sol sur la croissance et le rendement de l’Amaranthus caudatus L. et de l’Abelmoschus esculentus]. Dissertation, University of Ibadan. repository.pgcollegeui.com:8080/xmlui/bitstream/handle/123456789/507/EFFECTS%20OF%20MORINGA%20OLEIFERA.pdf?sequence=1&isAllowed=y
Sauveur, A.D.S. et M. Broin. 2010. Growing and processing moringa leaves [Culture et transformation des feuilles de moringa]. Moringa Association of Ghana (MAG), Accra, Ghana. https://hdl.handle.net/10568/63651
Witt, K. 2020. The nutrient content of Moringa oleifera leaves [La teneur en nutriments des feuilles de Moringa oleifera]. ECHO Research Notes 1(1):1-18. http://edn.link/ern.